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Aux Bouquins Garnis
21 avril 2016

Un chemin de tables- Maylis de Kerangal

 

1540-1

"Croustillant de lamelles de viande, sucré des oignons grillés, croquant des frites, moelleux de la brioche, onctuosité de la sauce grasse imprégnant le tout et chaud, chaud, chaud: le parfait combustible"

 Alors que "Réparer les vivants" attend toujours sagement dans ma PAL, je me suis plongée sans appréhension dans ce "Chemin de tables" tracé par Maylis de Kerangal. Il faut dire que le sujet me bottait : la cuisine j'adore ça et cette immersion dans un monde actuellement très tendance m'a vivement intéressée. Connaissant un peu la facilité avec laquelle Maylis de Kerangal se plonge dans un univers, s'approprie sa langue, sa technique, (j'ai lu Naissance d'un pont et sur ce point- là, elle faisait fort)  je n'ai pas boudé mon plaisir. 

Entre biographie, documentaire, non-fiction, fiction (?), ce petit livre d'une centaine de pages nous raconte l'histoire de Mauro, jeune homme atypique, étudiant en sciences économiques, féru de voyage et de cuisine. Mauro aime expérimenter, découvrir, il a le goût du partage et du bon produit. La cuisine est pour lui "une leçon de choses, une aventure chimique et sensorielle" dans laquelle il se lance dès l'âge de dix ans. Avec le livre de cuisine, objet investi d'un "pouvoir magique", il se forge un vocabulaire précis, acquiert des principes et des techniques de base et le voilà lancé. Il passera même un CAP. Son parcours ne sera pas sans peine, car l'auteur qui suit Mauro pas à pas, n'hésite pas à montrer l'envers du décor, les sacrifices, les coups durs, les revirements, le don de soi qu'exige le métier de cuisinier. J'ai autant aimé le fond que la forme, l'écriture de Maylis de Kerangal est superbe : à la fois gourmande, sensuelle, incroyablement riche et précise. Le mot choisi est toujours si juste, on a l'impression que la dame a fréquenté des cuistots et arpenté des cuisines toute sa vie.

 Cette lecture est une véritable gourmandise... à déguster au soleil. (pour ma part, c'était dans un train, et il faisait plutôt moche)

Merci Clara, c'est à toi que je dois cette jolie découverte !

"La plus grande violence de ce métier, tu sais, la plus grande violence je trouve, c'est que la cuisine exige qu'on lui sacrifie tout, qu'on lui donne sa vie"

Si elle est d'accord, je propose cette lecture pour le challenge gourmand de Syl ;)

logogourmandises-16

 

 

 

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Commentaires
M
Je note ça pourrait beaucoup me plaire tiens :-)
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Z
Je l'ai déjà noté et j'ai hâte de me mettre à table
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A
J'aime bien cette auteure, dans ces écrits courts. Alors celui-ci est pour moi.
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P
Joli mélange de tes deux passions !
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C
Mais de rien ma Comète !
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