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Aux Bouquins Garnis
22 septembre 2013

"La Locandiera", au théâtre de l'Atelier

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Quoi de plus agréable que d'aller au théâtre le samedi après-midi? En bonne compagnie (cela va de soi) et lorsque la pièce est excellente, (j'ai beaucoup de chance, de ce côté là, les navets théâtraux passent rarement par moi) j'en fais une de mes activités favorites. Hier donc, j'ai eu le bonheur de voir "La Locandiera" de Goldoni sur scène, au théâtre de l'Atelier. La grande Dominique Blanc dans le rôle de Mirandolina, ça vaut vraiment la peine, vous pouvez me croire.

Mirandolina tient une auberge à Florence, en 1753. Son charme, son esprit, rendent les hommes fous d'amour. Le comte d'Albafioritta donnerait tout son argent pour obtenir ses faveurs, le Marquis de Forlimpopoli aussi (sauf qu'il n'a pas un radis, le pauvre), le valet Fabrizio se voit déjà marié... Cette Mirandolina ensorcèle ces messieurs- en tout bien tout honneur- dont elle n'a que faire. Seul le chevalier de Rippafratta résiste à la jolie aubergiste, car il a les femmes en horreur et est bien décidé à ne jamais tomber amoureux. Mirandolina, cette coquine, se donne alors pour mission de le faire tomber dans ses filets.

 C'est passé si vite, pourtant cette pièce au rythme endiablé, au texte dense, dure presque deux heures. Les acteurs sont tous formidables, rivalisant de drôlerie, de finesse, d'énergie, et puis quel plaisir de les voir évoluer en costume, quel agréable bond dans le temps ! Mirandolina et sa jolie robe jaune, virevoltante et gracieuse, est un ravissement pour les yeux. 

On rit beaucoup, tout sonne tellement juste, les mimiques des uns et des autres sont impeccables, les répliques font mouche (j'ai adoré le Marquis qui donnerait la chemise qu'il n'a pas et assure généreusement de sa protection tout au long de la pièce) mais "La Locandiera" n'est pas seulement une comédie. Ici, on flirte parfois avec le drame social le plus cruel. Cruauté de Mirandolina qui se joue sans vergogne des sentiments, mais aussi d'une époque où rester libre et indépendante, quand on est née femme et sans le sou, est une gageure. Il serait tellement plus simple pour Mirandolina d'épouser ce comte qu'elle n'aime pas et qui la couvre de bijoux et de promesses. En femme de tête, elle en a décidé autrement, au risque de se brûler les ailes... 

Un vrai régal, je vous assure, à ne pas manquer si vous êtes à Paris ou pas loin. Même loin. "La Locandiera" vaut le coup de faire quelques kilomètres.

 

CategorieRacine

 

 

 

 

 

Une contribution pour Eimelle

 

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Commentaires
D
Bonjour Une comète, vu et approuvé même si je garde un excellent souvenir de Catherine Hiégel dans le rôle - titre en 1981 (ça ne nous rajeunit pas).
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A
J'adore aller au théâtre en ta compagnie virtuelle, tu racontes si bien ce que tu as vu ! ;)
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V
C'est toujours bon à prendre un bon p'tit moment... Tu donnes envie!<br /> <br /> Bisous
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E
Trop loin de Paris, mais c'est déjà un plaisir de partager tes impressions sur le blog <br /> <br /> A chaque fois je me dit qu'il faut que j'aille au théâtre mais jusqu'ici cela ne va pas plus loin .Un jour viendra .
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S
J'adore Goldoni. et Dominique Blanc...mais je suis très loin de Paris
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