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Aux Bouquins Garnis
3 février 2012

"Tsubaki" Aki Shimazaki

                         

imagesCe qui est sympathique, avec les Challenges, c'est qu'ils permettent de lire des choses qu'on Dragon2012eaun'avait pas forcément programmées dans l'immédiat ou de retrouver des bouquins carrément oubliés. Ça a été le cas avec ce petit roman, acheté puis zappé. Glissé entre deux, il se fait facilement oublier, il faut dire, vu son épaisseur. (114 pages)

Je devrais faire des listes des livres que j'achète, que je lis, puis les rayer une fois la lecture terminée. Je n'y arrive pas. Peut-être que la tenue du blog va me permettre d'avoir une vision plus claire, de classer davantage mes lectures. On va dire ça... Ça aide, d'après vous?

Tsubaki m'a décontenancée dans un premier temps et il m'a fallu passer les premières pages pour entrer complètement dans l'histoire. J'ai toujours un peu de mal avec les écritures épurées, je ne sais pas pourquoi. Heureusement, la gêne du départ a disparu assez vite car j'aime les histoires de famille, les secrets enfouis dans des tiroirs, qu'on découvre des années plus tard. J'adore ça. Et des secrets, il y en a quelques uns ici, des gros. « Tsubaki » est d'ailleurs le premier volet d'une série intitulée « Le poids des secrets » qui en compte cinq. Je pense que j'y reviendrai :-)

Pour résumer sans rien révéler, la mère de Namiko meurt en laissant deux lettres, dont l'une est adressée à sa fille. Dans cette lettre, elle raconte les circonstances qui l'ont poussée à un meurtre terrible. (tous les meurtres sont terribles, je sais bien, mais celui-là, il a quelque chose en plus)

Sur fond de bombe atomique (certains passages décrivant les horreurs de Nagasaki et Hiroshima sont très impressionnants), tout cela n'est pas franchement gai. Mais Tsubaki dit aussi des choses magnifiques sur l'amour, la trahison, le mensonge... L'écriture est dépouillée mais le propos est fort. 

Je vous en propose quelques lignes : « Le rouge des camélias est aussi vif que le vert des feuilles. Les fleurs tombent à la fin de la saison, une à une, sans perdre leur forme : corolle, étamines et pistil restent toujours ensemble. Ma mère ramassait les fleurs par terre, encore fraîches, et les jetait dans le bassin. Les fleurs rouges au coeur jaune flottaient sur l'eau pendant quelques jours.Un matin, elle dit à mon fils: « j'aimerais mourir comme Tsubaki. Tsubaki, c'est le nom du camélia en japonais. »

Maintenant, comme elle le voulait, ses cendres sont répandues sur la terre autour des camélias alors que sa pierre tombale est à côté de celle de mon père au cimetière. »

Livre lu dans le cadre du challenge Dragon 2012 proposé par le blog La culture se partage

Kikine en parle. George aussi. Une autre critique dans Le goût des livres.

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Commentaires
Z
Je ne sais pas, trop de bouquins à lire donc, je vais attendre
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N
Un très beau roman, captivant, original et bien écrit. Que demander de plus?
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U
En effet, Jean-Charles, mieux vaut attendre de le lire si tu ne le sens pas. A lire avec un moral d'acier... bonne soirée.
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J
J'ai lu les billets faits à propos de ce livre mais je n'arrive pas à me décider. Ce n'est peut-être pas le moment.
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C
Merci pour cette belle note de lecture dans le challenge. Je vais noter ce roman car il m'intéresse. D'ailleurs on m'avait déjà parlé de cette série mais une piqûre de rappel ne fait pas de mal (quoique).<br /> <br /> Bonne continuation du challenge et bon weekend.
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