Qui a vu David Foenkinos ce samedi 4 février?

 Vous savez que les petites villes de banlieue réservent parfois de bonnes surprises...

C'est ainsi que l'autre soir, alors que je rentrais du travail, mon attention a été attirée par une affiche : David Foenkinos en personne dédicacera son dernier livre « Les souvenirs » le samedi 4 février à la librairie... située à 3 minutes de chez moi ! Je suis rentrée dans ladite librairie pour me faire confirmer l'évènement. Non, je ne rêve pas, me dit-on, David Foenkinos sera bien présent samedi. Il est même paraît-il, déjà venu par ici, mais ce jour là, je devais dormir, ou faire autre chose, parce que je l'ai loupé. David Foenkinos, j'ai oublié de préciser que je l'aime beaucoup. J'aime son humour, son côté lunaire, ses sujets à la fois mélancoliques et loufoques. Je l'ai découvert à l'époque du  Potentiel érotique de ma femme  et depuis, j'ai lu presque tout ses livres.

Donc cette fois, pas question de dormir. Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, j'irai à la rencontre de David. (oui, je l'appelle David depuis environ dix minutes, on se connaît maintenant) Point de neige ce samedi 4 février mais un froid piquant qui ne m'a pas empêché de franchir les portes de la librairie à 15h45. Il n'est pas encore arrivé. Je furète parmi les livres, je prends, je pose, choisis deux bouquins qui manquent à ma collection Les souvenirs et Qui se souvient de David Foenkinos, le regard toujours braqué sur la porte. Imaginer qu'il va la franchir cette porte, c'est troublant quand même. En tout cas moi ça me trouble.

Et soudain, Il fait son entrée, sous les applaudissements de quelques admirateurs présents dans la librairie.

Il est sympa, David, il embrasse la libraire, visiblement une copine, (faudra qu'on cause elle et moi) il enlève sa doudoune et va s'installer tout souriant au fond de la librairie, dans le coin réservé aux dédicaces. Je suis la première à faire signer mes deux livres et j'en profite pour glisser mon admiration. David est vraiment gentil, il me remercie, je lui dis que j'aie beaucoup aimé la version cinéma de  La délicatesse, ( c'était pas pour le flatter, hein, j'ai vraiment aimé !) ça a l'air de lui faire plaisir. Je demande une photo. Pas de problèmes. Je sors mon Iphone. Je clique et c'est bon. David me propose alors de prendre une photo tous les deux( je vous jure, c'est lui qui a proposé, moi je n'aurais jamais osé!)  et c'est là que l'Iphone se met à buguer. "Buguer sévère" comme diraient mes élèves.

Devant mon air paniqué, David s'empare du téléphone, cherche à le débloquer, mais rien à faire. Iphone ne veut pas. Troublé sans doute. Comme moi. Pas habitué à prendre des vedettes en photo, le pauvre vieux.

David me conseille gentiment de changer de téléphone, puis quelqu'un vient à la rescousse (sûrement parce que les gens derrière moi commencent à s'impatienter...) en me proposant de prendre une photo avec son appareil (un vrai) et de me l'envoyer un jour prochain. Ouf sauvée ! je remercie une dernière fois le monsieur serviable et surtout David « Merci David » « de rien Béatrice, c'est moi qui vous remercie » puis me dirige, l'air hébété et ravie sans doute, vers la sortie.

A part ça, qui a dit qu'il ne se passait jamais rien en banlieue?