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Aux Bouquins Garnis
14 janvier 2016

Le liseur du 6h27- Jean-Paul Didierlaurent

A46144_Le_liseur_du_6h27_avecbande"Comme dit toujours tantine : On peut s'attendre à tout de la part d'un constipé, même à rien. Et d'ajouter en général : Il est aux toilettes ce que le muet est à la chanson, et vice versa."

Guylain Vignolles, depuis toujours complexé par un nom qui se prête à la moquerie et aux contrepèteries de mauvais goût  ( Guylain Vignolles= Vilain Guignol...), est devenu par la force des choses, un personnage discret, voire transparent. Son existence semble bien pesante, entre son poisson rouge Rouget de Lisle et son usine de recyclage qu'il a en horreur. Guylain ne reprend vie qu'à l'occasion de ses trajets quotidiens dans le RER de 6h27. Guylain sauve chaque fois qu'il le peut quelques pages de la terrible machine broyeuse de livres dont il a la charge. Et il lit... Il lit si bien que les autres passagers sont sous le charme. Une rencontre avec deux charmantes vieilles dames et l'amour qui se trouve peut-être au bout du chemin vont faire basculer le destin de Guylain le liseur...

Voilà un livre plein de promesses et qui d'après moi, n'en tient presqu' aucune. L'histoire est certes jolie, tendre, bien écrite. Je m'y suis coulée avec plaisir le temps de quelques chapitres mais cela n'a pas duré. L'ensemble est totalement rose bonbon, la quête de l'amour tellement mièvre et facile qu'elle n'apporte rien au récit (il fallait une histoire d'amour et puis c'est tout, on nous la sert sur un plateau rose bonbon comme le reste), les personnages ne vont pas plus loin que la caricature (la dame pipi, les petits vieux de la maison de retraite, le copain qui a perdu ses jambes... pfiou, comme tout cela manque de finesse...) et les extraits de livres lus par Guylain, loin de servir l'intrigue, se revèlent  totalement insipides. La fin du roman, brutale et sans inspiration, a achevé de me décevoir. Dommage, j'ai bien aimé l'écriture de l'auteur et les descriptions plutôt réussies de la très méchante machine.

C'est à peu  près tout.

D'autant plus désolée qu'il s'agit d'un cadeau de ma Phili. Merci ma belle :)

"La Chose était née pour broyer, aplatir, piler, écrabouiller, déchirer, hacher, lacérer, déchiqueter, malaxer, pétrir, ébouillanter. Mais a meilleure définition qu'il eût jamais entendue restait celle que le vieux Guiseppe se plaisait à gueuler lorsque le mauvais vin qu'il ingurgitait à longueur de journée n'avait pas suffi à éteindre la haine viscérale qu'il avait emmagasinée au fil des ans vers la Zerstor 500 : ça génocide !"

 

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Commentaires
K
Je n'avais pas accroché à l'histoire, j'avais trouvé les lectures des passages de livres longuettes, mais j'avais bien aimé La galeries de personnages.
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K
La machine avait un super potentiel, j'ai regretté aussi qu'elle disparaisse. Mais bon, j'ai bien aimé le bouquin. (et si on ne me l'avait pas dit je n'aurais pas vu le jeu de mot sur le nom)(bof)
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S
Comme toi j'ai lu sans déplaisir mais au final, il ne m'en reste pas grand chose, juste un goût d'inachevé. Mais l'auteur est quand même à suivre, l'écriture est agréable.
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A
Ce roman a beaucoup divisé, je l'avais d'abord noté et au fil des déceptions j'ai abandonné. J'essaierai peut-être en bibli.
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B
Plusieurs fois croisé en médiathèque, mais j'avais toujours une réticence, l'impression que ça ne collerait pas pour moi ...
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