Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Aux Bouquins Garnis
10 novembre 2013

La veuve Barnaby- Frances Trollope

la-veuve-barnaby-de-collectif-957001724_ML

Découverte il y a quelques semaines sur le blog de Keisha, enthousiasmée par sa lecture, cette veuve Barnaby avait tout pour me plaire. D'abord, quand Keisha aime, c'est plutôt bon signe. J'ai confiance !  Le roman a des accointances avec Jane Austen, (même époque) un bon point de plus. Une héroïne méchante à la recherche d'un mari, là aussi, généralement ça le fait. J'ai donc saisi ma liseuse et d'un coup de pouce hop, la veuve était emballée et pesée.

La très belle Martha Barnaby est ce qu'on pourrait appeler une "veuve joyeuse". Son époux pharmacien décédé, elle se met en quête d'un riche mari. Son deuil est aux couleurs de l'arc-en-ciel et c'est sa nièce, la ravissante et douce Agnès, fille de la défunte soeur de Martha, qui doit porter le noir à sa place. Elle est à la charge de sa tante depuis que Betsy, la soeur du pharmacien, une vieille dame excentrique qui l'avait prise sous sa protection, l'a rejetée, imaginant qu'Agnès était à l'image de Martha. 

Les aventures de Martha et ses déconvenues avec les messieurs qu'elle rencontre, ses querelles avec l'entêtée Betsy, le martyr de la pauvre Agnès, m'ont amusée au début, puis très vite lassée, j'avoue. J'ai mis un temps fou à terminer le livre.

Trollope, à mon humble avis, n'a pas le piquant d'une Jane Austen. Certes, Martha compose une méchante assez réussie, plutôt réjouissante. Elle m'a fait penser à Madame Fichini, la mauvaise belle-mère des romans de la comtesse de Ségur. Vous vous rappelez, celle qui tapait sur la pauvre petite Sophie comme du plâtre, se parait de mille couleurs et se couvrait de ridicule. Bon, Martha ne tape pas, mais elle a en commun avec Fichini son goût pour le rouge éclatant, les plumes, et sa propension à faire souffrir sa nièce qui ne moufte pas. Oh qu'elle m'a énervée cette Agnès, avec son "esprit doué d'autant de délicatesse et de fraîcheur que les clochettes du muguet"(!!) trop gentille, trop polie, sans saveur... J'aurais aimé qu'elle se rebelle un peu ! Elle est mooooooolle, a toujours ses beauuuuux yeux remplis de larmes, qu'elle laisse couler sans rien dire, toute seule dans son cagibi, penchée sur ses livres d'études... Bouhhhhhh. Trop c'est trop. Arrête de chialer, secoue-toi. Ah oui, j'oubliais, Agnès  aime un monsieur (un vieux riche de 35 ans) et bien sûr, c'est un amour impossible car elle n'a pas de fortune et sa parenté désastreuse avec Martha Barnaby lui vaut le mépris de ceux qui l'entourent. Telle tante telle nièce...

Pour finir, il y a le style Trollope, lourd, mais lourd... Ampoulé, compassé, emmerdant... Là aussi, j'ai trouvé qu'on était loin de Jane Austen, de sa géniale capacité à évoquer la condition difficile des femmes de son époque avec légèreté et malice. J'arrête là la comparaison. Sans doute ce paramètre a-t-il conditionné ma lecture dans le mauvais sens. Trollope ne fait pas le poids, selon moi. Et pi c'est tout.

Comme je le disais en début de billet, Dame Keisha est nettement plus convaincue. Son billet est ici.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Mais Betsy n'est pas la soeur du pharmacien comme c'est dit sur la 4è de couv' c'est la soeur du père de Martha !
Répondre
M
Mon libraire en dit beaucoup de bien aussi mais ce roman m'a donné une impression de poussière assez curieuse ... tu confirmes mes impressions !!!!
Répondre
E
L'avantage de cette lecture sera le plaisir que tu nous donnes avec l'humour de ton billet et j'en resterai là avec cet auteur , j'ai déjà du mal avec cette époque et les amours trop romanesques à mon goût , alors je passe mon tour.
Répondre
A
Vu comme cela, elle est beaucoup moins tentante, cette veuve Branaby.
Répondre
S
oh bah zut alors...il m'aurait bien tenté pourtant...je le garde dans un coin de ma tête, ne m'en veux pas comète!
Répondre
Aux Bouquins Garnis
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité