Ancien malade des hôpitaux de Paris- Daniel Pennac
"La médecine est la première des maladies héréditaires"
Je ne sais pas vous, mais en ce moment j'ai envie de chocolat et de lectures un peu marrantes. Qui dit chocolat dit L...t ou C... d'.., (aux noix de pécan, s'il vous plaît) et qui dit lectures sympa dit souvent, très souvent, Pennac. Le lire me rejouit toujours, cet auteur là devrait être remboursé par la sécu, je vais le suggérer à Marie-Sol, tiens.
Donc, je viens de finir un Pennac, un tout petit, un pas très connu, et c'était bon, je vous jure. Cet "Ancien malade des hôpitaux de Paris" ou "monologue gesticulatoire" raconte la nuit incroyable d'un drôle de toubib qui avant cette fameuse nuit, ne pensait qu'à se faire une carte de visite. Une belle, "gravée. Pas lisse". C'était son objectif au docteur Galvan, le but de sa vie. Avoir une carte de visite qui déchire. Mais parfois, il y a des rencontres, des circonstances, des événements, des malades aussi... qui peuvent changer l'existence d'un homme. Et la carte de visite ma foi...
Je ne peux pas en dire plus. Lisez absolument ce texte, insolent, inquiétant, tout court, drôle comme tout. Et puis la langue de Pennac, c'est quand même ça... Le petit paragraphe qui suit est à se damner :
"(...)Je crois me souvenir que tu es bon en ponction Galvan.
Non seulement j'étais bon mais j'aimais ça (... )Il suffit d''un bon repère : entre la quatrième et la cinquième lombaire, hop ! La résistance légère du ligament... et l'aiguille s'enfonce dans le canal rachidien comme dans un rêve. On ne sent rien. La première fois, j'avais été émerveillé par la montée de ce rayon de soleil dans la seringue- le liquide cephalo-rachidien est jaune soleil, oui. La première fois, donc, je m'étais dit, assez bêtement : "c'est donc ça la vie, on est plein de soleil?" Et de tous les actes médicaux, c'était devenu mon préféré."