Cent millions d'années et un jour - Jean-Baptiste Andrea
" Il avait trois cent millions d'années et moi six ans"
Stan est un paléontogue en fin de carrière, rendu amer par le manque de reconnaissance. Depuis l'enfance -qui fut difficile entre une mère adorée disparue trop tôt et un père brutal et frustre- Il caresse un rêve : retrouver le squelette d'une créature préhistorique qui serait prisonnière dans la glace depuis des millénaires. Stan part à la recherche du "dragon", embarquant avec lui son ami Umberto, Peter, jeune scientifique, et Gio, guide de haute-montagne. L'aventure physique et humaine qui commence ne sera pas de tout repos : aventure entrecoupée de nombreux flash-back qui nous amèneront à comprendre Stan et les raisons profondes qui le conduisent dans cette entreprise totalement démesurée...
Alors là mes amis... quelle découverte... Quel grand auteur nous avons en la personne de Jean-Baptiste Andrea ! Je découvre seulement ce jeune écrivain dont c'est le deuxième roman (vite vite, le premier !!) et je sais que je ne le quitterai jamais plus. Je suis comme ça, moi. J'aime passionnément les romanciers qui d'une plume, poétique, imagée, superbe comme celle-ci (bon sang quelle écriture) transcendent la simple aventure vers quelque chose de bien plus exigeant, de tellement plus profond. Ici, le cadre du roman polaire où les hommes font face aux éléments, explose littéralement. "Cent millions d'années et un jour" est un grand roman d'initiation, un roman sur l'enfance, les rêves qui l'habite jusqu'à l'âge adulte, un roman sur le temps (les saisons rythment le récit) et l'espace, un roman sur la famille, l'amitié, un roman qui fait grandir (le personnage mais aussi le lecteur) ... ouh que c'est beau. On pourrait en faire un film. On me dit dans l'oreillette que Jean-Baptiste Andrea est écrivain mais aussi cinéaste. Tant mieux. Il va nous le faire, ce film...
Je suis soufflée par autant de talent. Jean-Baptiste, je vous aime.
"J'oublierai bien des choses, c’est inévitable, jusqu’à mon propre nom peut-être. Mais je n’oublierai pas mon premier fossile. C’était un trilobite, un petit anthropode marin qui n’avait rien demandé à personne quand mon existence percuta la sienne un jour de printemps. Une seconde plus tard, nous étions amis pour la vie."
Un grand merci à l'équipe des 68 premières fois pour cette formidable découverte !