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Aux Bouquins Garnis
11 octobre 2017

Femme à la mobylette- Jean-Luc Seigle

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 "Tu es le peintre et je suis l'amour du peintre"

Première rencontre avec Jean-Luc Seigle et sa "Femme à la mobylette" et première déception de cette rentrée littéraire aussi... Attendez, les fans de l'auteur, avant de me balancer des cailloux, que je m'explique.

 Reine est une femme pour qui tout va mal. (Encore une, c'est le sujet à la mode et plutôt casse-gueule). Son mari l'a quittée, elle est au chômage. Sa situation, au début du roman, est catastrophique. En quelques pages très angoissantes, on craint le pire pour cette femme et ses trois enfants dont elle a la charge. Elle va tellement mal, Reine, qu'il lui arrive de parler seule au point d'effrayer ses gosses... Heureusement, tout s'éclaire le jour où Reine trouve une mobylette, du travail (elle devient thanatopractrice) et l'amour en la personne d'un beau routier qui cache une âme d'artiste... sauf que le destin qui s'est acharné continue de s'acharner, je te dis pas com...

Dire que je n'ai pas cru une seconde à ce livre serait faux. J'y ai cru, pendant au moins cinq minutes. Et puis l'écriture est jolie. Pas exceptionnelle, mais jolie. Au bout de cinq minutes, donc, j'ai cru que je m'étais trompée d'auteur, de livre, de tout. La mobylette s'avère tellement chargée d'enfants formidables et d'ex méchants méchants, tellement chargée de douleur, de bons et de mauvais sentiments, d'invraisemblances (il y en a une grosse qui m'a choquée mais je ne peux pas la révéler ici, sachez quand même que c'est énorme et que des professionnels m'ont confirmé que "non ça ne se fait jamais comme ça...") de larmes, de solitude, de crise sociale, de religion, de folie, de misère, qu'elle finit par se renverser...

Cela faisait longtemps que je n'étais pas tombée sur un livre aussi fourre-tout, aussi dépourvu de nuances, aussi fastoche et lénifiant... et forcément quant il s'agit d'un écrivain loué pour sa sensibilité et sa finesse, ça déçoit. Ou alors c'est volontaire, c'est de la provoc' vis-à-vis du lecteur. Ou bien Jean-Luc Seigle a voulu tenter quelque chose, je ne sais pas trop quoi ...en tout cas, avec moi, ça n'a pas marché ..:(

 "Quand les pauvres n'en peuvent plus, ils prennent des balais qu'ils chevauchent et montent au ciel pour échapper à l'injustice sur terre. C'est ce qu'elle raconte souvent à ses enfants qui ne la croient pas" 

 

 

 

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Commentaires
S
J'avais envie de le lire, mais, en même temps, quelque chose me retenait. Je vais attendre, j'ai beaucoup, beaucoup de livres dans ma PAL.
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A
Flute, je suis en train de le lire. Et pour le moment, j'accroche bien.
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M
Je trouve aussi que c'est trop, trop triste, trop miné. J'avais beaucoup aimé En vieillissant les hommes pleurent. La mobylette est dans la continuité mais en moins bien.
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K
J'imagine volontiers le genre d'invraisemblance (style mauvais téléfilm) et je passe mon tour à toute allure !
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A
Je n'ai jamais lu l'auteur, mais je ne commencerai pas par celui-là !
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