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Aux Bouquins Garnis
16 juillet 2014

L'envoûtement de Lily Dahl- Siri Hustvedt

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Je garde un souvenir ébloui de « Tout ce que j'aimais » (je vous assure, le mot n'est pas trop fort) et depuis, tout ce que je lis de Siri Hustvedt me déçoit un peu. Avec « L'envoûtement de Lily Dahl », j'espérais retrouver la magie de cette première lecture. Je me revois dans ma cuisine, à trois heures du matin, la veille ou l'avant-veille d'un départ en vacances, tournant les pages fiévreusement, éperdue d'admiration devant la beauté incroyable de ce bouquin.

Je vais demeurer à jamais nostalgique, je crois bien. « Lily Dahl » ne m'a pas envoûtée, je dirai même qu'elle m'a plutôt ennuyée...

Il est donc question de Lily, une jolie jeune fille, serveuse dans un café à Webster, Minnesota. Dans ce patelin, les ragots vont bon train. Les habitants n'ont que ça à faire, médire les uns sur les autres. Ed Shapiro, un peintre séduisant et mystérieux que Lily observe en cachette depuis sa fenêtre, est un sujet de commérages tout trouvé. Lily et lui vont devenir amants très vite, pas le temps de dire ouf, ils sont amants et ils s'aiment, oui oui ça se passe comme ça chez Siri. Je n'ai pas trouvé ça super crédible. D'accord, c'est un coup de foudre, mais la façon dont il est amené... pif paf, on se parle dix secondes, on couche ensemble la onzième. Il manque vraiment quelque chose, d'un point de vue littéraire.

Donc, à partir de là, des choses étranges vont se passer autour de Lily. Aidée de Mabel, une vieille amie professeur, détentrice de quelques secrets, Lily va tenter de comprendre ce qui lui échappe... et échappe -définitivement- à la pauvre lectrice, car au final, elle n'a pas compris grand chose à cette histoire d'envoûtement. (La lectrice est en vacances et a le cerveau lent)

 ça commence pourtant pas mal. Des personnages bien croqués, qui vont et viennent dans ce café, une atmosphère subtilement inquiétante, un personnage principal de caractère... et puis ça se complique, devient poussif, longuet, on perd le fil. On le rattrape péniblement, on commence à regarder combien de pages il reste (c'est pas bon signe) on cherche à comprendre, et puis on ne cherche plus. Un fantôme, (?) une grotte, Marylin Monroe, «Le songe d'une nuit d'été», (il doit y avoir une sacrée mise en abyme, qui elle aussi m'a totalement échappée, la faute à mon manque de culture Shakespearienne ), Jesse James (?) et un gros drame à la fin, on ne l'a pas vu venir. On n'était pas dedans, je crois bien. Quant à la traduction, elle manque carrément de fluidité, certaines lourdeurs sont assez pénibles.

Passons.

« Il y avait trois semaines qu'elle l'observait. (...)Un homme très beau, debout devant une grande toile. Vêtu seulement d'un caleçon, il était resté pendant une minute d'une telle immobilité dans la chaleur nocturne que Lily avait douté de sa réalité.(...) Lily avait observé la ligne de ses muscles, la couleur brun pâle de sa peau luisante dans la lumière, mais elle n'avait pas vu ce qu'il peignait. Le devant de la toile lui était demeuré caché. »

 

Une contribution pour Manou 

96893455

 

 

 

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