Garden of love- Marcus Malte
Cela fait plusieurs jours que j'ai terminé "Garden of love" et que je me triture les méninges pour trouver de quelle façon en parler. Rarement un livre m'aura paru aussi difficile à chroniquer. Vous allez me dire "t'es pas obligée"... Bien sûr que non, mais en même temps, j'ai très envie d'en causer ici parce que ce livre m'a complètement retourné le cerveau, m'a tout à la fois agacée et fascinée. Vous allez comprendre pourquoi.
Pour résumer un peu et fort mal, "Garden of love"'est une histoire de fou, dans tous les sens du terme.
Il est en effet question d'un fou, d'un manuscrit porteur de terribles secrets, mais aussi et surtout d'un flic malheureux et hanté par la mort violente de ses proches. C'est l'histoire d'une femme, dont la vie n'est pas franchement un chemin de roses... Tous ces personnages sont liés, bien entendu. Sauf qu'on ne le sait pas tout de suite. Dans" Garden of love", rien n'est donné d'avance. C'est pour cela que je parlais plus haut de retournement de cerveau. Ce livre réclame du souffle, du temps, de la concentration et il me semble, d'être lu d'une traite, ce que je n'ai pas pu faire maudit collège un des ces quatre je vais me barrer sur une île déserte avec mes livres tu vas voir . D'où ma difficulté à rassembler les pièces à chaque fois que je reprenais ma lecture. D'où mon agacement. Eh oui, Marcus Malte est un auteur génial mais exigeant. Donc, si vous me permettez un conseil, attendez d'avoir la tête fraîche et reposée pour attaquer "Garden of love". Ne faites pas comme Bibi. Sinon, ça va vous énerver. Et comme vous ne pourrez de toute façon pas le lâcher, vous serez coincés...
Ce livre est remarquable sur bien des points : par sa construction d'une grande originalité, ses allers-retours présent-passé, ses "il","elle", "je", ( oh la la ma pauvre tête...) ses découpages en chapitres qui ne dévoilent jamais immédiatement qui parle. (ouh ça m'a chauffé le cerveau, je vous jure, c'est elle, c'est lui, ah non c'est lui, mais non c'est lui, c'est qui?) Il vous faudra, ami lecteur, retourner souvent quelques pages en arrière, et ronger votre frein en attendant que tous les éléments mis en place s'imbriquent enfin... et là, franchement, quand on comprend tout, que la lumière vient soudain dissiper la brume, ça devient formidable. ça devient fou. (A ce stade de la lecture, on l'est déjà un peu ou complètement)
Et cette écriture... Aie aie aie... C'est peu dire que Marcus Malte a du style. Il a un talent... FOU. Je me suis demandée tout au long de ma lecture comment il parvenait à transcender la violence et la crudité des faits et des personnages (vous l'avez compris, on est chez les durs, les dingues, les paumés, les meurtris de la vie...) pour la rendre totalement poétique. Je vous assure qu'il y arrive. Le premier chapitre du roman en est la preuve. Si vous lisez ces 24 premières pages, ça y est, vous êtes ferrés...
Mais attendez les vacances.
Merci Solange mon amie, pourvoyeuse de polars mais pas seulement :)
Asphodèle a beaucoup aimé, Alex, Sandy et Sophie aussi.
Et le challenge de Liliba, ne l'oublions pas