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Aux Bouquins Garnis
14 septembre 2012

"Seul à savoir"- Patrick Bauwen

 

imagesJ'essaye de purger ma PAL ( inextinguible la pauvre...) qui contient quelques thrillers et polars offerts par mon cher et tendre (pour le challenge de Cynthia à l'origine, et maintenant celui de Liliba). Me voilà donc lancée dans "Seul à savoir", un thriller sur fond de "high-tech".

Marion est journaliste pour France Télévisions. Sa patronne est une mégère et sa vie sentimentale un désert depuis que l'homme de sa vie, l'éminent chirurgien Nathan Chess, a disparu sans laisser de traces quinze ans plus tôt. Pour tromper sa solitude, elle se connecte régulièrement sur Facebook. Un soir,  un certain "Le Troyen" cherche à devenir son ami. Méfiante, Marion commence par refuser. Mais "le Troyen" ne lui laissera bientôt pas le choix, faisant violemment ressurgir le passé de la jeune femme et le mystère de la disparition de Nathan...

Autant le dire, je n'ai pas été du tout convaincue par ce thriller qui démarrait pourtant pas mal. Plusieurs raisons à mon rapide décrochage, même si je suis arrivée au bout de ma lecture.

L'écriture d'abord, m'a donné un peu de mal. Le roman est presque entièrement écrit au passé composé et je me suis demandé la raison de ce choix pendant tout le livre.  "Marion a remonté la rue","elle est ressortie","Cora a écrasé la pédale", "Marion a été plaquée contre son siège..." Ce passé composé quasi permanent produit un drôle d'effet, notamment pour les scènes d'action, et rend la lecture fatigante à la longue. Parfois un bon vieux passé simple...

 Quant au récit proprement dit, l'auteur a visiblement misé sur l'action et le rythme pour le faire avancer et je dois le reconnaître, l'une et l'autre ne manquent pas. Il se passe énormément de choses dans ce roman, qui alterne les chapitres "avant" (ceux-ci nous font remonter aux origines de l'histoire d'amour entre Marion, alors étudiante en médecine et Nathan le grand chirurgien) et "maintenant" (Marion aux prises avec le dingue de Facebook, le FBI, le grand méchant de la Pègre, un terrible indien...) et on y trouve de tout : nouvelles technologies, médecine, trafic de drogue, travailleurs clandestins ... et tellement d'invraisemblances et de retournements de situation (la fin vaut son pesant de cacahuètes : complètement ahurissante !) que cela en devient ridicule. Impossible pour moi de croire une seconde aux mésaventures de Marion, partie à la recherche de son amour perdu depuis quinze ans, sous la menace d'un fou dangereux et qui devient tout à coup une super héroïne prête à tout.  Quant à sa passion partagée pour le beau médecin tyrannique  mais au coeur tout tendre -il remplit une salle de l'hôpital de ses fleurs préférées ! Elle en a de la chance- non, vraiment. Aucun cliché ne nous est épargné. Tu es la femme de ma vie- dis-moi que tu m'aimes- je t'aime-tu es mon âme soeur- je ne te quitterai jamais-moi non plus-.... horripilant.

Les nouvelles technologies sont omniprésentes, forcément. Marion est menacée via son ordinateur, via l'iPhone, puis via l'iPad... (plusieurs fois, je me suis dit qu'elle avait qu'à ne pas se connecter pour ne pas être embêtée, et moi à refermer le livre en même temps elle est addict, la Marion) Au cas où l'on serait complètement ignare en ce domaine ou que le lecteur hésiterait à franchir le cap de l'achat, l'auteur fait l'article et explique que "l'écran tactile de l'iPad ressemblait exactement à celui de l'Iphone mais en plus grand". Il nous livre même le mode d'emploi :"elle a posé ses deux doigts à plat sur l'écran, et les a étirés pour agrandir la feuille." Au passage, Marion  (toujours sous la menace du psychopathe, je vous le rappelle !) prend le temps d'analyser le plaisir qu'elle éprouve à toucher l'écran tactile : "le contact des touches virtuelles était moins évident que sur clavier véritable, mais elle a trouvé cela beaucoup plus sensuel". Franchement...

 En conclusion, ce roman ne restera pas dans les annales (en tout cas les miennes). Je n'ai pas aimé, je n'y ai pas cru et il m'a énervée. Voilà c'est dit.

 

Un mini extrait :

"Voulez-vous être mon ami?" a répété le Troyen.

Elle a réfléchi. Puis tapé lentement:

"Je n'accepte pas les inconnus. Désolée."

Et elle a appuyé sur la touche ENVOI.

Un moment s'est écoulé.

"Ok" a répondu le Troyen.

Puis:

Je suis déçue mais cela ne fait rien."

Un autre message a suivi:

"Je vais devoir m'y prendre autrement. A bientôt, Marion".

Un souffle glacé est passé sur sa nuque."

 

J'ai hésité à proposer ce roman  pour "Destins de femme" chez Lilote. Après tout, l'héroïne en est une... 

Et puis non. Je ne veux pas commencer le challenge avec cette Marion.

J'ajoute néanmoins une contribution à celui de Liliba

 

77158541_p

 

 

 

 

 

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Commentaires
F
Plus trop envie de polars en ce moment ...
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S
De nombreux auteurs de thrillers (je ne citerai pas de nom) se croient obligés de nous expliquer le fonctionnement d'appareils dits "de nouvelle technologie". Croient-ils donc que, parce que leur lecteur a un livre entre les mains, il est ignare ?
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B
Ah, le passé-simple.... Et le subjonctif, également. <br /> <br /> Merci d'avoir lu ce livre et de m'informer qu'il n'est pas indispensable.<br /> <br /> Bonne soirée !
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T
Dommage, l'idée de départ était pas mal, se servir des nouvelles technologies. Bon, je déteste quand je n'y crois pas dans un roman alors je vais éviter celui-ci ! Et l'usage du passé composé dans l'extrait est en effet un peu étrange...
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V
Bouuuu, beurk, beurk, beurk... Voilà qui ne donne pas envie mais j'aime ta franchise.<br /> <br /> Bisous ma belle ;-)
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