mars 2012

  "Un jour ils sont là. Un jour, sans aucun souci de l'heure. On ne sait pas d'où ils viennent, ni pourquoi ni comment ils sont entrés. Ils entrent toujours ainsi, à l'improviste et par effraction. Et cela sans faire de bruit, sans dégâts apparents. Ils ont une stupéfiante discrétion de passe-muraille. Ils : les personnages".    C'est par ces mots que commence cet essai de Sylvie Germain. On pourrait discuter le terme d'essai, mais ce texte est de toute façon difficilement qualifiable. Essai, réflexion poétique,... [Lire la suite]

" Alors qu'il attendait de pouvoir tourner dans Radnor Walk, quelque chose d'inattendu se passa sur le trottoir, de son côté. Pieds nus dans ses sandales malgré la pluie, une blonde mangeait des cerises tout en marchant. D'une main, elle poussait devant elle un de ces amusants paniers à deux roues (...) De l'autre main, la jeune femme puisait des cerises dans le panier, en avalait une, crachait le noyau n'importe où, avec force. Parfois, elle s'ôtait le noyau de la bouche, le brandissait au bout d'un bras, entre deux doigts et,... [Lire la suite]

 Aujourd'hui sur le quai de la ligne 3 : "Le Diable s'habille en Prada" de Lauren Weisberger (dans les mains d'un monsieur !), "L'ange des ténèbres" de Caleb Carr Dans le métro: "Le cherche-bonheur" de Michael Zadoorian, "Virage à 180° degrés" de Michael Heppell Dans le RER : Millénium tome 2: "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette" de Stieg Larsson, (encore ! c'est toujours celui-là qu'on lit, et les deux autres tomes?), "Leviatemps" de Maxime Chattam, "La double vie d'Irina" de Lionel Shriver... [Lire la suite]

 J'ai lu beaucoup de classiques pendant mes études de lettres. Je les aime. J'en relis certains de temps en temps et j'en découvre d'autres. S'ils n'ont encore jamais été chroniqués sur ce blog, c'est pour deux raisons, enfin trois :1. je blogue depuis peu. 2. je privilégie les contemporains malgré tout. 3. Je trouve ça intimidant, de critiquer les classiques. Vous allez me dire, "n'est-ce-pas ce que tu as fait pendant tes études"? et je vous répondrai :"certes, mais c'était différent. On ne me demandait pas mon avis sur les... [Lire la suite]

  "Enola game" est un jeu de mots qui fait référence à l'avion ayant largué la première bombe sur Hiroshima le 6 août 1945. A la suite d'une catastrophe dont on ne connaît pas la cause, une femme et sa fille se retrouvent cloîtrées dans leur maison. La mère tente de dissimuler l'ampleur du désastre à son enfant en faisant appel à des souvenirs heureux et trouve dans l'écriture et la lecture le moyen de faire face, tandis que dehors, l'horreur gagne... Ambiance... Ce livre qui a fait l'unanimité chez les blogueuses ne... [Lire la suite]

  Cette semaine, j'ai lu : "Qui se souvient de David Foenkinos?"de David Foenkinos                                   "Enola game" de Christel Diehl                        je lis : "La Bourse" de Balzac                        je vais lire: j'ai pas encore décidé              ... [Lire la suite]

Après une Mélancolie des corbeaux assez pesante, j'avais envie d'une lecture un peu plus légère. Et je me suis rappelée que deux livres de David Foenkinos achetés un certain samedi 4 février attendaient sagement que je les lise. Chouette, David Foenkinos, c'est pile ce qu'il me faut. Légèreté, dérision, un poil de mélancolie tout de même...  L'écrivain David Foenkinos a perdu l'inspiration. Tout le monde l'a oublié.  Sa femme a un amant, sa fille est amoureuse du garçon à qui il donne des cours de guitare. Tout va mal. Il... [Lire la suite]

  "Un bon livre, c'est un livre dans lequel on rentre et qui rentre en vous"                                                Jean-Claude Zylberstein             Sur une idée de Chiffonnette    

Dans le sac d'une élève de quatrième :"Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" de Mary Ann Shaffer. Non, non, je ne fouille pas dans le sac de mes élèves, je le jure... Elle l'a sorti devant moi, son bouquin. Je l'ai dans ma bibliothèque, je l'ai même offert, et je ne l'ai pas encore lu...

C'est l'histoire de Karka, un corbeau freux, tout décati, ancien messager du Conseil des Animaux de Paris, dont l'aile fut brisée autrefois par un épervier. Karka n'est pas un corbeau ordinaire. Il réfléchit au sens de la vie, à la mort, au cours de la Nature. " J'aime observer, dit-il. Depuis ma retraite, j'ai réalisé combien notre condition d'oiseau est de ne rien faire. L'angoisse du prochain repas rythme nos courtes vies. Est-elle différente de l'attente de la mort?" Ces questions existentielles ont rendu Karka mélancolique. Un... [Lire la suite]